Découvrez le temple bouddhiste du bois de Vincennes à Paris

Peu connu des visiteurs, et des Parisiens eux-mêmes, le Temple bouddhiste du bois de Vincennes abrite pourtant l’Institut International Bouddhique.

Ce haut lieu de culte se trouve sur une vaste propriété de 8000 m². Il renferme le plus grand Bouddha en Europe ainsi que des reliques offertes par la Thaïlande à la France.

En plus de ce centre spirituel, le domaine comprend aussi un autre bâtiment important. Ce n’est autre que le temple bouddhiste tibétain qui porte le nom de Kagyu-Dzong.

La fondation de l’Institut International Bouddhique

temple bouddhiste du bois de Vincennes à Paris

Se trouvant dans le 12e arrondissement de Paris, l’Institut International Bouddhique est fondé par Jean Sainteny. Pour y arriver, il a collaboré avec l’Union bouddhiste en France sur ce projet.

Ce lieu de culte est ouvert depuis 1977 et est communément appelé La Pagode. Elle n’est dirigée par aucun religieux, mais est occupée par les différentes obédiences se trouvant dans la région parisienne.

Le temple n’est ouvert au public que lors d’évènements spéciaux : fête du Bouddhisme au mois de mai, Festival du Tibet et des peuples de l’Himalaya au mois de septembre…

La valeur culturelle de l’Institut International Bouddhique

L’Institut se trouve sur le terrain où s’est déroulée l’Exposition coloniale en 1931. Deux pavillons construits par les architectes Charles Carrière et Louis-Hyppolyte Boileau sont encore debout.

Ce sont les pavillons du Cameroun et du Togo. Mesurant plus de 28 mètres de haut, le premier est restauré une première fois dans les années 1970 avant d’être transformé en lieu de culte. La deuxième restauration de ce bâtiment s’est faite en 2015.

Il abrite la plus grande statue de Bouddha en Europe qui mesure plus de 9 mètres de haut et entièrement recouverte de feuilles d’or. Sous ce magnifique monument se trouvent diverses reliques que la Thaïlande a offertes en cadeau à la France.

Il s’agit plus exactement de reliques en provenance du Wat Saket qui se trouve à Bangkok. Ce sont des résidus d’incinération de corps conservés dans une bulle en verre. Celle-ci est enfermée dans une sculpture dorée et visible sous la statue de Bouddha. Le 17 mai 2009, ces reliques ont été transportées par quatre hommes sur un palanquin doré et rouge.

Il est possible que ces objets sacrés soient envoyés dans d’autres pays dans le cadre d’un échange. En ce qui concerne le pavillon du Togo, la restauration sera financée par la ville de Paris. Ce bâtiment est destiné à la création d’une bibliothèque dédiée aux textes relatifs aux traditions bouddhiques.

Le temple bouddhiste tibétain Kagyu-Dzong

Érigé près de la Pagode, le Kagyu Eussel Tcheu Dzong signifie littéralement la Citadelle de Claire Lumière. Ce petit temple tout en couleur s’inspire d’une architecture bouthano-tibétaine.

Il se réfère à la branche kagyupa comme celui du temple Vajradhara-Ling en Normandie. Les deux édifices sont sous la direction de Lama Gyourmé, qui est un disciple de Kalou Rimpoché.

Ce grand maître tibétain a supervisé la construction du Kagyu-Dzong dirigé par l’architecte Jean-Luc Massot de 1983 à 1985.

Le projet a été validé par la Mairie et subventionné par des dons privés. Des moines y vivent toute l’année et une boutique propose des produits liés au Tibet et au bouddhisme.

Les quatre colonnes de ce temple représentent les quatre vérités énoncées par Bouddha à Sarnath. Quant à la flèche d’or, elle symbolise la notion principale du bouddhisme tibétain, à savoir la vacuité.